Une audience préparatoire au Tribunal de première instance de Tunis se tiendra le 13 octobre 2022 pour la convocation du chargé du contentieux de l’Etat représentant le ministère de la Santé. Et ce, concernant l’affaire du décès des 14 nourrissons au service de maternité et de néonatologie de la Rabta à Tunis. C’est ce qu’a indiqué maître Adnen Laabidi, avocat du chef de service de la pharmacie de l’hôpital.
M. Laabidi a déclaré avoir présenté au tribunal de première instance de Tunis des documents permettant de prouver que son client avait depuis sa prise de fonction, envoyé plusieurs correspondances au ministère de la Santé pour l’informer des nombreuses défaillances au niveau du centre de maternité et de néonatologie de la Rabta. Et ce, mis à part plusieurs rapports attestant de l’impossibilité matérielle de définir l’origine de l’infection bactérienne. Ainsi que la « situation catastrophique » des pochettes d’alimentation et « l’intrusion de tierces personnes sur les périmètres du crime ».
Il a affirmé que les personnes ayant subi un préjudice dans cette affaire se sont constituées partie civile; notamment le chef de service de la pharmacie. Outre la convocation du chargé du contentieux de l’Etat représentant le ministère de la Santé dont la responsabilité civile est engagée.
« Le ministère de la Santé est le premier responsable du décès des 14 nourrissons du centre de maternité ». Ainsi souligne-t-il, en relevant que les prévenus ont été sacrifiés dans cette affaire pour masquer la réalité.
Maître Laabidi a confirmé que son client avait maintes fois demandé au ministère de la Santé de lancer des appels d’offre pour l’achat des équipements permettant d’éviter la contamination dans la salle blanche et des pochettes de nutrition.
« Le ministère de la Santé n’a pas répondu favorablement à sa demande et les appareils de protection et de stérilisation ne lui ont pas été fournis » ajoute-t-il.
Enfin, notons que le juge d’instruction en charge de l’enquête avait émis en avril 2021 des actes d’accusation pour homicide involontaire contre trois prévenus. Il s’agit: de la directrice du centre de maternité et de néonatologie de la Rabta; du chef de service de la pharmacie; et du directeur de la maintenance.
Avec TAP