Le gouvernement recourra à la réquisition pour assurer le minimum de services publics si l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) observe, demain jeudi, une grève générale dans le secteur public. C’est ce qu’affirme le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Nasreddine Ncibi.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Ncibi a souligné que le gouvernement respecte le droit à la grève mais il sera dans l’obligation de recourir à la réquisition pour assurer le minimum de services aux citoyens.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, a qualifié la mesure de réquisition «d’anticonstitutionnelle». Les fonctionnaires assureront le service minimum dans tous les secteurs vitaux.
Selon Tahri, « des tribunaux avaient déjà décidé un non-lieu lors de grèves précédentes lorsque le gouvernement avait eu recours à la réquisition, étant donné que cette mesure est anticonstitutionnelle et s’oppose au droit syndical garanti par la Constitution ».
D’après le ministre de l’Emploi, « le gouvernement tient à organiser une nouvelle réunion de négociation avec l’UGTT pour éviter le recours à la grève générale qui aurait des répercussions négatives sur les entreprises publiques et privées ».
Toutefois, Tahri souligne que l’UGTT n’a pas reçu, jusqu’à présent, d’invitation de la part du gouvernement. Et ce, pour tenir une nouvelle réunion de négociation.
Ncibi a fait savoir que le gouvernement avait proposé à l’UGTT l’application de l’accord du 6 février 2021 sur trois ans. Soit jusqu’en 2024. Alors que Tahri a indiqué que le gouvernement a proposé son application sur 5 ans à partir de 2025.
Les syndicats observeront une grève générale, demain jeudi, dans 159 entreprises et établissements publics.
Selon le préavis de grève, l’UGTT revendique :
– L’annulation de la circulaire n°20 du 9 décembre 2021;
– L’application des accords signés précédemment, dont celui du 6 février 2021;
– Et l’entrée en négociation sur les augmentations salariales au titre des années 2021, 2022 et 2023.
Avec TAP