La part des énergies renouvelables ne représente que 3% en Tunisie. Aujourd’hui, le gouvernement Bouden ambitionne d’augmenter la production des énergies renouvelables à 35%. Pour cela, il faut sans plus tarder innover et aller vers la technologie au service de la transition. C’est ce qui ressort du troisième panel de la 23 ème édition du Forum de l’Economiste Maghrebin . Cette année, il a pour thème: « La Tunisie face aux défis économiques des transitions écologique et énergétique ».
Comment se positionner dans l’innovation et la technologie au service de la transition? Il faut dire qu’à l’unanimité des panélistes présents, les acteurs économiques présents sont convaincus que les solutions existent.
L’écologie impacte notre vie de tous les jours. Ainsi elle est devenue un outil incontournable. Face à cette révolution technologique, tous les secteurs doivent s’adapter pour ne pas rater le monde de demain.
L’importance de l’innovation
Intervenant lors de ce panel, Ilhem Bouaziz, DGA de l’UIB, a mis l’accent sur la valeur de l’innovation. Et ce en soulignant l’importance de la digitalisation avec zéro papier. Ainsi elle cite l’exemple de la banque UIB qui à travers le full digital, le client participe à limiter le gaz à effet de serre. Tout du moins à préserver la planète. Elle a également mis en avant d’autres exemples tout le long de son intervention sur le financement des projets de maîtrise d’énergie et de dépollution. Et ce, à travers des prêts verts. Ce qui signifie que la banque facilite l’accès au financement des projets de maîtrise de l’énergie œuvrant tant dans les secteurs de l’efficacité énergétique que des énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie, hydraulique, biomasse, etc.) et de la protection de l’environnement local et global (dépollution).
Pour d’autres panélistes, il faut apporter des réponses à certaines interrogations. A titre d’exemples: que faire? Et comment faire? Parce que la Tunisie est un pays qui dispose de 365 jours d’ensoleillement dont elle doit tirer profit.
Car le problème d’aujourd’hui n’est pas lié au transfert technologique de l’Europe vers la Tunisie, mais bien au contraire. Les Tunisiens ne manquent pas d’innovation. C’est ce qu’a souligné Karim Kharrat, Co-founder BW solutions. En effet, il estime que la Tunisie regorge de compétences dans plusieurs domaines. Tout en ajoutant: “Le transfert des technologies doit se faire de la Tunisie vers l’Europe”.
Yassine Allani, DG Advanced Solar Hub, lui, en revanche, se demande pourquoi la Tunisie est restée à 3% d’énergies renouvelables. Il estime urgent de se projeter vers l’avenir. De plus, Yassine Allani, dans sa réflexion, dresse l’état des lieux de l’innovation. Plus encore, il s’interroge sur son rôle. Il faut dire que les réflexions ne manquent pas durant ce panel. Ce qui amène à dire l’importance des nouvelles technologies pouvant aider à la conception pour le recyclage.
Pour en revenir aux déchets, la question du tri et recyclage est importante. Même si la Tunisie est loin d’être une championne du recyclage de ses déchets, il y a urgence de renverser la donne. Et pourquoi pas être les précurseurs de l’innovation en matière de recyclage grâce à la matière grise des Tunisiens…
Mais ce qu’il faut avant tout, c’est une démocratisation vers la transition écologique. A cet effet, Selim Kanzari, General Manager Methania a souligné pour sa part la mise en place des mécanismes efficaces pour que les projets de transition énergétique aboutissent.
Mais avant de voir plus loin, il faut l’implication de tous et agir surtout. C’est le mot de la fin du panel. En somme, pour préserver notre planète et le monde qui nous entoure, il est de notre devoir à nous tous en tant que citoyens d’agir à devenir plus écolo.