Abdellatif Mekki, ancien dirigeant d’Ennahdha et dirigeant d’un nouveau mouvement » Tunisie pour la démocratie » est revenu sur la situation politique. Et ce lors de son passage sur la chaîne Ettassia TV, ce jeudi jeudi 16 juin.
Abdellatif Mekki soutient la grève de l’UGTT. Tout en soulignant que les revendications sont légitimes. Plus encore, il considère que la position du Front de salut national vise à parvenir à un dialogue national incluant tous les partis politiques, y compris le président de la République, Kaïs Saïed. Et ce en appelant à la création d’un nouveau gouvernement de salut national.
En outre, il s’est interrogé sur les conséquences du référendum du 25 juillet, en cas d’échec. Autrement dit, si les Tunisiens rejettent le référendum, quelle sera donc la suite? Ainsi il fait part de sa réflexion « Le président de la République, Kais Saied, démissionnera-t-il dans ce cas? ».
Il faut rappeler que dans les démocraties du monde, il y a eu un cas d’école le 27 avril 1969, lors de la démission du président de la République française Charles de Gaulle. Ainsi durant cette date, le peuple français est consulté par référendum sur une réforme du Sénat associée à la mise en oeuvre d’un ambitieux projet de régionalisation. Cette réforme proposée par le président Charles de Gaulle a été rejeté à la majorité de 52,41% des suffrages exprimés. Les électeurs ont manifesté leur opposition à la réforme de la Constitution que leur lassitude après onze ans de présidence gaullienne.
Le soir même, le général de Gaulle a assumé son échec et a cessé d’exercer ses fonctions. Pour le cas de la Tunisie, qui assumera l’échec si le référendum n’atteint pas le seuil requis? Les jours nous le diront…