L’Égypte, Israël et l’Union européenne ont signé un accord pour augmenter les expéditions de gaz naturel liquéfié (GNL) vers les États membres de l’UE. C’est ce que rapporte mercredi Sky News. Bruxelles espère que cet accord l’aidera à réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.
« L’accord verra Israël envoyer plus de gaz via l’Egypte, qui dispose d’installations pour le liquéfier pour l’exportation par voie maritime ». Ainsi déclare la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Et ce, lors d’une conférence de presse conjointe aux côtés des ministres égyptien et israélien de l’énergie.
En 2021, l’UE a importé quelque 40% de son gaz de Russie. Par conséquent, la forte dépendance à l’égard des achats d’énergie du pays rend difficile pour le bloc d’étendre ses sanctions liées à l’Ukraine.
De ce fait, le gaz destiné aux consommateurs européens devrait aller d’Israël via un pipeline directement au terminal GNL égyptien sur la côte méditerranéenne. Avant d’être chargé sur des pétroliers et expédié au nord, vers le marché européen.
D’ailleurs, une partie du gaz israélien est déjà acheminée par gazoduc vers des usines de liquéfaction en Égypte, où il est liquéfié et réexporté. Israël exploiterait deux gisements de gaz au large de sa côte méditerranéenne. Ils contiennent environ 690 milliards de mètres cubes de gaz naturel combinés. Tandis qu’une troisième plateforme offshore est en préparation.
En outre, l’Égypte est également un producteur de gaz. Mais ses exportations ont été limitées par l’augmentation de la demande intérieure. Dans le même temps, les installations de GNL à grande échelle du pays en Méditerranée sont restées pour la plupart inactives. Et ce, depuis le soulèvement du pays en 2011 qui a conduit au renversement du président Hosni Moubarak.
Enfin, le gouvernement égyptien a modernisé les installations ces dernières années. Et il ambitionne de devenir un pôle énergétique régional.