Les travailleurs du secteur public observent aujourd’hui 16 juin 2022, une grève générale dans les établissements et entreprises publiques. Et ce, dans le cadre d’un mouvement auquel avait appelé l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Ils revendiquent un nouveau round des négociations sur l’augmentation salariale et l’application des conventions signées précédemment en faveur des travailleurs du secteur public; ainsi que le retrait de la circulaire numéro 20.
La grève générale sera observée dans 160 établissements et entreprises publiques. Elle a été décidée à l’issu de l’échec de la séance de réconciliation tenue le 13 juin dernier entre la partie syndicale et gouvernementale. Laquelle était précédée par la rupture du dialogue entre la centrale syndicale et le gouvernement. Et ce, suite au rejet par l’UGTT du programme des grandes réformes.
Par ailleurs, le secrétaire général adjoint de l’UGTT Slaheddine Selmi a indiqué que le gouvernement doit assumer pleinement sa responsabilité du fait qu’aucune proposition n’a été présentée au cours de l’unique séance de négociation tenue entre la partie syndicale et gouvernementale. Pourtant, elle « pouvait aboutir à un accord entre les deux parties et permettre d’éviter la grève générale », estime-t-il.
L’UGTT a aussi appelé au retrait de la circulaire numéro 20 et l’application des conventions précédentes; notamment l’accord cadre du 6 février 2021.
En effet, en vertu du préavis de grève, la centrale syndicale a appelé à l’annulation de la contribution solidaire de 1% au profit des caisses sociales et la poursuite des négociations sur le statut général des agents des entreprises et établissements publics. Ainsi que la réforme des établissements et entreprises publiques.
« La grève générale décrétée dans le secteur public n’a aucun caractère politique », a-t-il dit. Il a signalé que ce mouvement sectoriel a pour objectif l’augmentation des salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs.
Avec TAP