Les participants du « Front de Salut National », ont appelé au boycott du référendum du 25 juillet 2022.
Les participants du « Front de Salut National », estiment que tout le processus ayant conduit à cette échéance est « illégal ».
Les manifestants ont brandi des pancartes où l’on peut lire « dégage » au président de la République et scandé des slogans hostiles aux mesures exceptionnelles qu’ils qualifient de « putsch » contre l’Etat et la constitution de 2014.
Les opposants du président de la République Kaïs Saïed ont, également, dénoncé la comparution de civils devant la justice militaire ainsi que toutes les tentatives « du pouvoir en place » d’assujettir, selon leurs propres dires, la justice au service du président de la République et de son agenda.
Ils ont critiqué, dans ce sens, la révocation de 57 juges sans leur permettre de relever appel.
Ridha Belhaj, membre du comité constitutif du Front a déclaré que le refus du référendum s’élargit et englobe désormais différentes parties qui malgré leurs divergences conviennent que le processus du président de la République s’est éloigné de la constitution.
Selon lui, le référendum ne répond ni aux standards nationaux ni aux normes internationales. Ils affirmant que les actions militantes se multiplieront pour faire tomber le projet de Kaïs Saïed qui met en péril les acquis nationaux accomplis depuis 2011 à savoir les libertés et la passation pacifique du pouvoir ainsi que l’organisation d’élections libres et transparentes supervisées par une instance indépendante.
De son côté, Mohamed Goumani, du mouvement Ennahdha, une des composantes du Front, a affirmé que ce mouvement apporte son soutien aux magistrats, suite à la révocation « anticonstitutionnelle » de 57 d’entre eux « pour avoir refusé d’être impliqués dans des règlements de comptes politiques ».
Dans une déclaration à la TAP, Chaima Issa, membre du comité constitutif du Front de Salut National a expliqué que ce mouvement s’inscrit dans le cadre d’une série d’actions visant à contrer « le putsch » et assurer le retour au fonctionnement des institutions légitimes. Elle considère qu’il était possible de résoudre les problèmes d’avant le 25 juillet par la loi et la constitution plutôt que par le monopole du pouvoir et « le putsch », conduisant à une profonde crise économique et isolant le pays de son environnement international, a-t-elle regretté.
Avec TAP