La coopération allemande a organisé un séminaire de lancement de l’accompagnement opérationnel des 6 institutions publiques de formation à la certification qualité à Tunis, en coopération avec la présidence du gouvernement, aujourd’hui 22 juin.
Il s’agit d’une expérience pilote qui s’inscrit dans le cadre du projet Appui à la modernisation du système de formation et d’évaluation de la fonction publique. L’objectif n’est autre que la modernisation du système de formation et l’appui à la certification des institutions publiques de formation.
En effet, l’Ecole nationale d’administration de Tunis (ENA), le Centre de formation et d’appui à la décentralisation (CFAD) et l’Ecole nationale des finances Tunisie (ENF) seront certifiés ISO 21001. Concernant le Centre national de formation et de perfectionnement (Cenafop), le Centre national de formation pédagogique des cadres de la santé (Cnfpcs), la Direction générale de la planification, de la coopération et de la formation des cadres (DGPCFC), ils seront certifiés selon une norme nationale d’assurance qualité.
Prenant la parole, la cheffe du Comité général de la fonction publique, Fadhila Dridi, a expliqué lors de son intervention que ce projet est mis en œuvre en partenariat avec le GIZ. Il vise la réforme du système de formation et d’évaluation des agents publics. Et ce, afin d’avoir des fonctionnaires plus qualifiés et plus motivés «pour une administration plus efficace au service du citoyen». L’intervenante affirme que «la modernisation du système de formation, l’une des composantes d’un projet de réforme, plus global et plus structurant, repose principalement sur l’instauration d’une démarche qualité dans la formation destinée aux fonctionnaires». Cela se réalisera à travers :
– La certification nationale et internationale des établissements et structures publics de formation ;
– La qualification et le renforcement des capacités et des compétences de nos ressources humaines ;
– Le développement et l’amélioration des contenus et programmes de formation offerts.
D’ailleurs, elle affirme que l’une des approches de mobilisation du personnel dans la dynamique d’amélioration continue est la mise en œuvre d’une manière permanente d’un dispositif d’encouragement au signalement pour la résolution des problèmes et l’amélioration du fonctionnement interne. Et ce, pour atteindre l’excellence opérationnelle. Répondant à notre question sur la situation de la fonction publique en Tunisie, elle affirme que « sur le plan fonctionnement, je pense que l’administration tunisienne assure le fonctionnement de nos ressources humaines, à savoir la gestion de 650 mille fonctionnaires. Sur la modernisation et la réforme, on a entamé un grand projet de modernisation de la fonction publique ».
De son côté, le chef de la coopération allemande auprès de l’ambassade d’Allemagne en Tunisie, Fritz Jung, affirme que le projet est mis en œuvre par la GIZ au nom du gouvernement allemand. « L’objectif dans tout cela n’est pas seulement la certification. C’est un processus intéressant. Ce qui nous intéresse, c’est la modélisation de l’administration et la fonction publiques. Notre projet s’intègre dans un partenariat pour la réforme entre la Tunisie et l’Allemagne où on a défini ensemble certaines priorités de réforme, dont la modélisation de la fonction publique », étaie-t-il. Les réformes en question sont d’ordre économique et de gouvernance.
Il est à noter que dans une approche participative, la cheffe du Comité général de la fonction publique a initié un concours d’idées qui sera lancé à partir de septembre 2022 pour l’amélioration de la qualité, une mobilisation par la compétition destinée à chaque employé dans ces institutions pour proposer des idées innovantes et mettre en œuvre un dispositif d’encouragement.