Les prix du pétrole continuent de reculer jeudi, chutant de plus de 2%. Forçant ainsi les investisseurs à recalibrer leurs évaluations des risques de récession et de la demande de carburant. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt dans les principales économies.
Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) dérapaient hier de 2,6 dollars, à 103,46 $ le baril. Tandis que les contrats à terme sur le Brent chutent de 2,5 dollars, à 109,22 $ le baril.
De leur côté, les analystes continuent d’évaluer à quel point ils doivent s’inquiéter. Et ce, du fait que les banques centrales pourraient entraîner l’économie mondiale dans la récession. Alors qu’elles tentent de freiner l’inflation en augmentant les taux d’intérêt.
« Les marchés pétroliers sont restés sous pression car les investisseurs craignaient que les hausses de taux aux États-Unis ne bloquent la reprise économique et ne freinent la demande de carburant ». Ainsi déclare Kazuhiko Saito, analyste en chef chez Fujitomi Securities Co Ltd.
En outre, « les fonds spéculatifs américains et européens vendaient leurs positions avant la fin du deuxième trimestre. Ce qui refroidit également le sentiment des investisseurs », ajoute-t-il. En prédisant que le WTI pourrait tomber en dessous de 100 dollars le baril avant les vacances du 4 juillet aux États-Unis.
A cet égard, le chef de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, apporte des précisions. En effet, mercredi, il a affirmé que la banque centrale n’essayait pas d’organiser une récession pour arrêter l’inflation. Mais qu’elle affichait sa détermination à maîtriser les prix. Et ce, même si cela risquait de provoquer un ralentissement économique.
Dans ce contexte, le président Vladimir Poutine annonce que la Russie est en train de rediriger son commerce et ses exportations de pétrole. Et ce, vers les pays du groupe d’économies émergentes BRICS. En raison des sanctions occidentales contre la guerre en Ukraine.
D’ailleurs, les importations chinoises de pétrole brut en provenance de Russie en mai augmentent de 55%; et ce, par rapport à l’année précédente et à un niveau record.
Enfin, le président américain Joe Biden, quant à lui, a appelé le Congrès à adopter une suspension de trois mois de la taxe fédérale sur l’essence. Et ce, pour aider à lutter contre les prix records à la pompe. Afin d’apporter un soulagement temporaire aux familles américaines, cet été.