L’article 1er de la Constitution subira des changements. C’est ce qu’affirme le professeur de droit constitutionnel et membre de la Commission nationale consultative pour la nouvelle république Amine Mahfoudh. Et ce lors de son passage dans l’émission Jaweb Hamza, sur les ondes radiophoniques de Mosaïque FM, aujourd’hui 26 juin.
Pour rappel, l’article 1 de la Constitution stipule entre autres que « l’islam est la religion de l’Etat ». Le constitutionnaliste estime que l’Etat est une entité morale immatérielle. De ce fait « elle n’a pas de religion ». « La relation entre l’individu et la divinité est une relation horizontale donc il n’est pas nécessaire de l’évoquer dans la constitution », argumente-t-il.
Amine Mahfoudh affirme, dans le même contexte, que la nouvelle constitution n’évoque pas l’Islam dans ses articles. Par ailleurs, le préambule souligne » l’appartenance de la Tunisie à la nation arabo-musulmane ».
La nouvelle constitution a, également, souligné la liberté de conscience et de culte. Pour lui « ce texte n’est pas contre la religion musulmane. Mais il l’a protège pour la garder à l’abri des tractations politiques ».
Le spécialiste affirme, dans le même sillage, que les idées de la commission et celles du président de la République concordent. Revenant sur le pouvoir exécutif, il indique que, dans la nouvelle constitution « le président de la République détient le pouvoir. Il est aidé par un gouvernement présidé par un premier ministre issu du parti gagnant aux élections législatives. Le premier ministre ne sera pas un simple exécutant des décisions du président de la République ».
Se voulant rassurant, Amine Mahfoudh affirme que « le président de la République n’a aucune réserve sur le chapitre des droits et libertés qui sont garantis dans la constitution ».