La coordination des structures judiciaires a mis en garde, dimanche, le ministère de la Justice. Et ce, contre toutes mesures abusives ciblant les magistrats. En soulignant sa prédisposition à y faire face par tous les moyens de lutte possibles, à l’échelle nationale et internationale.
Le ministère de la Justice a en effet affirmé, dimanche dans un communiqué, qu’il maintiendra la retenue sur salaire des magistrats grévistes pour le mois de juillet 2022. Tout en expliquant que cette mesure intervient suite à l’appel samedi de la coordination des structures judiciaires à poursuivre la grève des magistrats. Et ce, pour la quatrième semaine consécutive. Avec toutes ses répercussions sur les droits et intérêts des justiciables.
La coordination dénonce les pressions exercées
La coordination dénonce donc les pressions exercées par le ministère de la Justice. Tout en soulignant que la ministre s’est référée à des dispositions inconstitutionnelles. Car elle rappelle que le droit à la grève pour les magistrats est garanti par la Constitution et les conventions internationales.
Par ailleurs, la coordination affirme que la politique d’intimidation n’empêchera pas les magistrats de défendre l’indépendance du pouvoir judiciaire. Elle réitère ainsi l’opposition de ces derniers aux révocations abusives. Et ce, dans l’objectif de préserver les acquis constitutionnels et de mettre un terme à la mainmise sur le pouvoir judiciaire.
Elle a, en outre, critiqué la fuite en avant du pouvoir exécutif. Alors qu’il devrait ouvrir les portes du dialogue, afin de parvenir à des solutions justes à cette crise.
De plus, la coordination appelle encore les magistrats à unir leurs rangs. Et ce, pour défendre les principes et les garanties de l’indépendance du pouvoir judicaire; malgré les pressions et les menaces.
A cet égard, notons que samedi la coordination des structures judiciaires a décidé de prolonger d’une semaine la grève des magistrats. Ainsi que de maintenir toutes les activités suspendues dans les tribunaux et institutions judiciaires; et ce, à compter du lundi 27 juin.
En somme, la coordination précise que la grève se poursuit. En protestation contre l’absence de réaction du président de la République et du ministère de la Justice envers les actions menées par les magistrats.
Sachant que les magistrats réagissent au refus de retirer le décret présidentiel 516 portant révocation de 57 juges. De même qu’ils réclament la suppression du décret-loi 35 amendant certains articles du texte portant création du Conseil provisoire de la magistrature.
Avec TAP