La société saoudienne de raffineries « Sarco » prévoit d’établir la plus grande ferme d’algues marines pour produire des biocarburants au monde, à un coût d’investissement d’un milliard de riyals (environ 825 millions de dinars) pour la première phase. C’est ce qu’a révélé hier le président du conseil d’administration de la société, Iyad Sheikh, aux médias.
M. Sheikh a révélé que son entreprise attendait les approbations finales du ministère saoudien de l’Énergie. Et ce, pour démarrer le projet sur une superficie de 14 millions de mètres carrés dans la région ouest du Royaume. Ce qui « contribuera directement à la réduction des émissions de carbone ».
Le gouvernement saoudien a annoncé qu’il visait à atteindre la neutralité carbone (zéro pour cent d’émissions nettes de carbone) d’ici 2060.
En outre, Iadh Sheikh note que le projet est « une grande ferme d’algues marines et une raffinerie pour extraire les huiles. A partir desquelles les biocarburants sont produits. Et puisque les algues ne peuvent pas vivre à des températures inférieures à 20 degrés Celsius, le projet sera construit entre Jizan et Yanbu ».
En outre, il ajoute: « Après avoir obtenu les approbations officielles et lancé le processus de construction, le projet commencera la production dans seulement 18 mois ». Une fois terminé, le projet aura une capacité de production de 10 millions de tonnes de biocarburants par an.
L’activité connaît un intérêt remarquable au Moyen-Orient
Par ailleurs, Sarco a révélé jeudi à la Bourse saoudienne (Tadawul) avoir signé un protocole d’accord non contraignant pour étudier des investissements. Et ce, en partenariat avec l’Américain « Christophe Global Impact ». Celui-ci est spécialiste des énergies propres. L’accord vise la construction d’une raffinerie pour produire du biodiesel à bilan carbone négatif dérivé d’algues. Il attend l’approbation des autorités concernées pour transformer l’accord non contraignant en un véritable partenariat.
A cet égard, l’activité d’extraction de biocarburants à partir d’algues marines connait récemment un intérêt remarquable dans la région. Ainsi, le ministère égyptien du Pétrole a annoncé, début mai, son intention de lancer un projet d’extraction d’huile d’algues pour une utilisation dans la production de biocarburants. Avec une capacité de production de 350 000 tonnes par an, pour des investissements de 600 millions de dollars. Au milieu du même mois, l’Egyptian Petrochemical Holding Company et la société émiratie Riga Green Energy ont signé un protocole d’accord, sous les auspices du ministère. Et ce, pour produire de l’huile d’algues utilisée dans la production de biocarburant.