Tous les paiements d’obligations que devait effectuer la Russie l’ont été à temps. C’est ce sur quoi insiste le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La Russie a rempli ses obligations en matière d’euro-obligations envers les investisseurs étrangers. Et le fait que les fonds n’aient pas été transférés aux destinataires en raison des sanctions liées à l’Ukraine n’est pas une raison pour déclarer un défaut. Ainsi dénonce lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Non, nous ne sommes pas d’accord », affirme M. Peskov lorsqu’un journaliste lui a demandé de commenter un rapport de Bloomberg. Lequel affirme que la Russie fait défaut sur sa dette pour la première fois depuis 1918.
M. Peskov insiste que de telles réclamations sont « absolument injustifiées ». Puisque le paiement des euro-obligations a été effectué bien avant la date limite de la mi-mai.
« Et le fait qu’Euroclear ait retenu cet argent, ne l’ait pas transféré aux destinataires, ce n’est plus notre problème. Autrement dit, il n’y a aucune raison d’appeler cela un défaut », explique encore M. Peskov.
Ainsi, le rapport de Bloomberg a suivi la fin de la période de grâce d’un mois. Période au cours de laquelle les paiements sur les obligations d’État russes étaient censés être transférés aux détenteurs d’obligations.
Sachant que le ministère russe des Finances envoyait les fonds au National Settlement Depository le 20 mai. Et ce, une semaine avant l’échéance des paiements. Afin que l’argent puisse parvenir aux investisseurs avant l’expiration de la licence américaine qui a permis à la Russie d’assurer le service de sa dette extérieure, malgré les sanctions.
Moscou a pleinement rempli les obligations de la dette
Faisant écho aux paroles de M. Peskov, le ministère russe des Finances a également réitéré lundi qu’il avait pleinement rempli les obligations de la dette de la Russie. Et ce, conformément à la documentation d’émission des euro-obligations.
« Cependant, les systèmes internationaux de règlement et de compensation, ayant reçu l’intégralité des fonds à l’avance, ayant la capacité juridique et financière d’apporter ces fonds aux destinataires finaux, n’ont pas pris les mesures nécessaires pour ce faire ». Ainsi précise le ministère. Il note également que, selon les documents officiels relatifs à l’émission d’euro-obligations, un défaut est défini comme le défaut d’un débiteur de transférer des fonds; alors qu’il n’y a pas d’indications spécifiques sur le mouvement ultérieur de ces fonds après leur entrée dans le système de compensation.