Le parti Al Massar réagit vis-à-vis du processus politique que connaît le pays. Et ce, depuis l’annonce de la tenue du référendum le 25 juillet 2022.
Ainsi le parti Al Massar fait savoir lors d’un point de presse tenu aujourd’hui au siège du parti, qu’il n’a nullement l’intention de participer à ce référendum. Tout comme il appelle à son boycott. C’est ce que souligne Faouzi Charfi, le secrétaire général d’Al Massar.
Par ailleurs, il considère que le pays connaît une période de déviation « du jamais vu ». Tout en soulignant que les revendications des Tunisiens en 2011, « Liberté, travail et dignité », n’ont pas été satisfaites. D’ailleurs, elles ne sont plus les mêmes en 2022, précise-t-il.
Il déclare à cet effet: « On s’écarte des revendications initiales. Et on assiste aujourd’hui au retour d’un régime autocratique. Car, Kaïs Saïed est en train de diviser les Tunisiens, à travers un discours de haine qui pourrait même conduire à une guerre civile. »
Nadia Chaabane: « Kaïs Saïed se doit de démissionner s’il veut être cohérent avec la nouvelle Constitution »
De son côté, Nadia Chaabane, dirigeante du parti Al Massar, insiste sur un point essentiel, à propos du référendum.
Selon elle, les Tunisiens voteront par oui ou par non le jour J. De ce fait, elle considère qu’au final, les Tunisiens voteront pour un plébiscite. Et ce, en partant du constat que « les Tunisiens iront plutôt plébisciter la personne, en l’occurrence Kaïs Saïed que voter pour un texte ».
Et de poursuivre: « Ce qui fait que la majorité des Tunisiens voterait oui par lassitude. Mais ce qui est encore plus grave, c’est tout le processus mis en place depuis le 25 juillet à la fois informel et illégal. Car on est en train de mettre en place une Constituante avec de l’informel. Et ce, pour la simple raison qu’un seul un nom connu figure parmi la commission consultative pour une Nouvelle République chargée de produire une Constitution. Alors qu’on ignore l’existence des autres noms. »
En outre, elle ajoute: « Plus encore, Kaïs Saïed est en train d’ouvrir une voie dangereuse où le précédent est devenu jurisprudence. Où encore le texte est devenu un état d’exception. Alors qu’il faut rappeler que Kaïs Saïed a été élu via une Constitution qu’il était censé garantir. Aujourd’hui, Kaïs Saïed se doit de démissionner, de se représenter aux élections . Et peu importe les résultats, s’il veut être dans la cohérence. »
Par ailleurs, Al Massar appelle le gouvernement à ouvrir la voie du dialogue avec l’UGTT. Et ce, en mettant à plat certains dossiers, comme la hausse continue des prix. Mais aussi le pouvoir d’achat qui se détériore de jour en jour.
Et pour finir, le parti considère que le dialogue social entre les différents partenaires est le seul moyen de trouver des solutions aux problèmes sociaux. Et ce, en optant pour une troisième voie ou l’alternative basée sur les valeurs de la démocratie.