La Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG) et les représentants des entreprises titulaires des différents lots du marché Smart Grid ont signé une convention de cinq des six lots du marché en question.
La politique énergétique et climatique de la Tunisie vise à réduire la dépendance croissante aux importations de gaz naturel. Et ce, pour la production d’électricité. De même qu’à réduire son intensité en carbone de 45% d’ici 2030. L’objectif étant la neutralité carbone à l’horizon 2050.
La Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG), principal opérateur de la production et responsable du transport et de la distribution d’électricité, fait face à plusieurs contraintes externes et internes. Au nombre desquelles: l’augmentation continue de la demande en électricité; des pertes commerciales importantes dues notamment à la fraude; et l’inadéquation du système de facturation qui ne répond plus aux attentes de ses clients.
Toutes ces contraintes ont conduit la STEG à engager un processus de modernisation de ses infrastructures. Et ce, vers un modèle « intelligent » permettant d’optimiser toute la chaîne énergétique depuis la production jusqu’au consommateur final tant pour l’électricité que pour le gaz.
Le projet SMART Grid s’inscrit dans le cadre des priorités énergétique et climatique de la Tunisie. Il est à la fois structurant et innovant pour la Tunisie comme pour toute la région du Maghreb.
L’Agence Française de Développement (AFD) a octroyé un prêt souverain de 120 M EUR en 2018 à la STEG pour le financement de la phase 1 du projet « Smart Grid ». La convention de prêt a été signée en janvier 2019 et a été accompagnée d’une enveloppe de subvention de 1 M EUR. Ainsi que d’un montant de Facilités d’amorçage, de préparation et de suivi des projets de 1,5 M EUR. Les deux enveloppes de subventions ont été dédiées au financement d’une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage.
Un projet en deux phases
Le projet comprend deux phases. Une première phase (2022-2025), financée par l’AFD. Elle déploiera une infrastructure de comptage communiquant dans trois zones couvrant les plus grands consommateurs, Sfax ville et Kerkennah, Sousse ville et Sidi Bouzid, Le Kram et Béja. La seconde phase (2026-2030) permettra sa généralisation sur le reste du territoire.
Cette première phase consiste en l’équipement de ces trois zones avec environ 510 000 compteurs intelligents électriques et gaz Basse Tension / Basse Pression. Par ailleurs, le projet déploiera également 26 000 compteurs intelligents Moyenne Tension(MT) et gros consommateurs sur tout le territoire tunisien.
Ce projet permettra à la STEG d’améliorer la qualité de service apportée à sa clientèle et de maîtriser la demande d’électricité. Mais aussi de favoriser la pénétration des énergies renouvelables dans le mix électrique.
Un contexte marqué par deux années de pandémie
En dépit de la complexité technique du projet et du fait qu’il a été entrepris dans un contexte marqué par deux années de pandémie, l’appel d’offres lancé par la STEG a été un franc succès. Au-delà de la forte compétition qui a permis une baisse des coûts très significative par rapport aux estimations budgétaires initiales (79M€ pour le marché principal au lieu des 113 M€ initialement estimés), la qualité des spécifications techniques a également permis d’aboutir à la sélection de technologies non captives, qui laisseront toute liberté à la STEG dans le choix technologique pour la phase de déploiement généralisé.
La cérémonie de signature s’est tenue au siège de la STEG, le lundi 27 juin 2022. Et ce en présence de :
-Neila NOUIRA GONGI, Ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie ;
-Christian YOKA, Directeur du Département Afrique de l’AFD ;
-Fanny LABARTHE, Cheffe du service économique régional de l’ambassade de France en Tunisie ;
-Hichem ANENE, PDG de la STEG,
Ainsi que les représentants des entreprises titulaires des différents lots du marché (SIEMENS, SAGEMCOM, SIAME, EFLUID, CGI).
Source communiqué