Les membres de l’UE devraient être prêts à réduire leur consommation d’énergie de 30 % si l’approvisionnement russe s’arrête, selon l’AIE.
« L’Union européenne devra réduire jusqu’à 30% sa consommation de gaz d’ici la mi-février (2023) si les flux en provenance de Russie sont interrompus ». C’est ce qu’a déclaré mercredi le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol.
« Selon son calendrier, une coupure complète de l’approvisionnement en gaz russe vers l’Europe pourrait entraîner des niveaux de remplissage du stockage bien inférieurs à la moyenne avant l’hiver, laissant l’UE dans une position très vulnérable », a ajouté Birol. « Dans le contexte actuel, je n’exclurais pas une coupure complète des exportations de gaz vers l’Europe (sic) depuis la Russie. »
Le remplissage du stockage du bloc est en passe d’atteindre une capacité de 90% d’ici le 1er novembre. Cependant, cela pourrait tomber à 75% si les exportations de gaz russe s’arrêtaient complètement, selon les analystes.
Le chef de l’AIE a aussi noté que la réduction de la consommation devrait d’abord commencer par l’utilisation de l’industrie et les ménages. Et ce pour atteindre les objectifs de stockage.
La plus grande économie d’Europe, l’Allemagne, est aux prises avec un manque d’approvisionnement en gaz russe. Et ce après que les livraisons via le gazoduc Nord Stream ont été réduites de 60% au début du mois.
En réponse, le gouvernement a lancé la phase « d’alerte » de son plan d’urgence gaz, signalant que les entreprises et les ménages doivent réduire leur consommation.