Le producteur public algérien de pétrole et de gaz, Sonatrach, négocie des contrats à long terme avec des acheteurs de l’UE. Et ce, dans l’espoir de profiter de la hausse des prix de l’énergie. C’est ce qu’ont déclaré hier à Reuters des sources proches du dossier.
Sonatrach envisagerait plusieurs options. Et notamment un lien partiel avec les prix au comptant dans les contrats qui ont toujours été liés au prix du brut Brent.
Les inquiétudes concernant l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe ont fait grimper les contrats TTF néerlandais de référence de plus de 80% et 110% respectivement jusqu’à présent cette année, selon les données de Reuters. Le brut Brent a grimpé de 55% au cours de la même période.
Pendant ce temps, le rôle de l’Algérie en tant que fournisseur de gaz pour l’Italie, l’Espagne et d’autres pays d’Europe du Sud s’est accru. Et ce, en raison du conflit en Ukraine et des sanctions occidentales contre Moscou.
Des sources de Reuters ont souligné que l’Algérie et d’autres vendeurs tentent de trouver des moyens de récupérer les revenus perdus résultant de contrats à long terme reposant sur un indice de prix unique.
« Sonatrach a un pouvoir de négociation très fort parce qu’elle a le gaz et se rend compte que l’Europe en a besoin ». Ainsi déclare l’une des sources. Ajoutant que « les acheteurs se rendent maintenant compte qu’ils sont coincés entre le marteau et l’enclume ».
Une deuxième source a déclaré aux médias que Sonatrach cherchait à revoir les prix avec les entreprises qui reçoivent du gaz via le gazoduc sous-marin Medgaz, notamment Naturgy, Cepsa et Endesa en Espagne, Engie en France et Galp au Portugal.