Le président de l’Ordre national des avocats de Tunisie Brahim Bouderbala affirme que la version de la Constitution publiée au JORT par le président de la République Kaïs Saïd est très différente de celle élaborée par la commission nationale consultative pour une nouvelle République.
Brahim Bouderbala s’exprimait dans le cadre de son passage sur les ondes radiophoniques de Shems FM, aujourd’hui. Cependant, il affirme qu’il existe quelques éléments d’intersection entre les deux versions, sans les citer.
Il indique que le président de la République n’a pas retenu le préambule de la Constitution proposée par la commission. L’intervenant indique, dans le même sillage, que le chapitre relatif à l’aspect économique a été supprimé. Cependant, le président n’a pas retenu la composition de la Cour constitutionnelle.
Si la commission a proposé une Cour constitutionnelle composée de trois juges, trois universitaires et trois avocats, Kaïs Saïed opte pour une composition différente. De ce fait, la Cour constitutionnelle sera composée uniquement de juges : trois juges judiciaires, trois juges administratifs et trois juges de la Cour des comptes.
Répondant à une question qui porte sur l’article 5 de la Constitution. Cet article souligne l’appartenance de la Tunisie à l’Oumma islamique et à la réalisation des préceptes de l’Islam, il indique qu’il est tout à fait normal de voir un article pareil dans la Constitution. Justifiant, la raison de l’existence de cet article, il rappelle que la Tunisie est adhérente à la l’Organisation de la Conférence Islamique depuis plusieurs décennies.