A la question du journaliste du quotidien Le Monde, « Quelle est votre réaction au projet de Constitution du chef de l’Etat qui était censé s’inspirer de votre propre avant-projet remis le 20 juin? », le président de la commission consultative sur la nouvelle Constitution Sadok Belaïd affirme qu’il « regrette qu’il y ait une très grande distance entre les deux textes ».
Sadok Belaïd s’exprime dans une interview exclusive accordée au quotidien français. Et ce, suite à la parution dans le JORT de la version de la Constitution, le 30 juin.
Anisi, estime-t-il, ce qui pose problème dans cette version est « la relance d’une polémique inutile sur l’identité nationale. Ensuite, éparpillée sur l’ensemble du texte, la tendance à la tyrannisation du pouvoir ».
Alors, sur un ton alarmiste « le constitutionnaliste dénonce en particulier le risque que s’établisse une « dictature sans fin au profit du président actuel ». Il s’inquiète en outre d’une possible « reconstruction du pouvoir des religieux ». Et donc au final d’un « retour aux âges obscurs de la civilisation islamique ». C’est ce qu’on peut lire dans cet interview.
Enfin, notons que la commission consultative sur la nouvelle Constitution a été crée en vertu d’un décret présidentiel. Son objectif, entre autres, était l’élaboration d’une nouvelle constitution.