Les membres de la Coordination de trois structures judiciaires ont adopté la décision du 30 juin 2022 de suspendre provisoirement la grève, menée dans les tribunaux. De ce fait, ils invitent tous les magistrats à agir conformément à cette décision.
La Coordination a également annoncé le lancement des concertations « élargies ». D’ailleurs, l’objectif des concertations est d’identifier d’autres formes de lutte. Et de poursuivre, le cas échéant, les mouvements de protestation. Les Présidents de l’Association des magistrats tunisiens, de l’Association tunisienne des femmes juges, et de la secrétaire générale de l’Association tunisienne des jeunes magistrats ont annoncé cette décision. Et ce, dans un dans un communiqué publié dimanche.
La Coordination des structures judiciaires (qui regroupe six structures ) avait décidé de suspendre les travaux des tribunaux. Et ce, depuis le 6 juin 2022. Car, la coordination proteste contre le décret présidentiel n°516-2022 portant révocation de 57 magistrats, et le décret-loi n° 2022-11 du 12 février 2022, relatif à la création du Conseil supérieur provisoire de la magistrature. La décision de levée de la grève intervient sur fond de dépôt des pourvois. Et ce, contre les décisions de révocation, auprès du tribunal administratif. Les contestataires réclament l’arrêt de l’exécution de ces décisions, leur annulation. Ainsi que la consultation d’un grand nombre de magistrats adhérents dans les mouvements.
En effet, la grève des magistrats n’avait pas « pour but de perturber le fonctionnement du service public. Mais plutôt, de garantir aux juges limogés leur droit à la défense. La coordination des trois structures judiciaires a réitéré l’attachement à l’unité du corps des magistrats. Elle exprime sa pleine solidarité avec les juges qui ont observé une grève de la faim.
La Coordination des syndicats judiciaires avait décidé de lever temporairement la grève observée dans les tribunaux et les institutions judiciaires. Et ce, avec la possibilité de renoncer à cette décision en cas de non-annulation du décret n° 35 et du décret présidentiel n° 516; ou en cas de poursuite des atteintes au pouvoir judiciaire.
La Coordination a demandé au pouvoir exécutif de transférer immédiatement les dossiers des juges révoqués au Conseil supérieur provisoire de la magistrature pour examen. Et ce, conformément à la Constitution.
Avec TAP