Aussitôt la nouvelle version du projet de la nouvelle Constitution est publié au JORT, que déjà les réactions ne se sont pas faites attendre. La question est de savoir quelles en sont les grandes lignes qui découlent entre la version du 30 juin et celle d’aujourd’hui du projet?
Mouna Kraïem Dridi, professeure de droit constitutionnel, a fait savoir dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: » Je n ai pas lu l’intégralité du texte mais pour revenir à l’article 5 ce qu’il a ajouté ne signifie rien puisque le régime démocratique et les enseignements de l’islam sont deux notions qui peuvent se contredire. »
Il convient de noter que l’article 5 du projet stipule que la Tunisie fait partie de la Omma ( la Communauté des croyants) et que l’arabe est sa langue officielle. Et l’article 10 stipule que l’emblème de la République est déterminé par la loi. Autrement dit, y a de nombreux éléments à décortiquer.
Ainsi, à travers une première lecture, Mouna Kraïem Dridi souligne à cet effet: « Quand on parle de régime démocratique, on vise l’égalité, la volonté du peuple et la primauté de la loi qui consacre les valeurs démocratiques pas les enseignements de la religion qui sont fondées sur la discrimination et l’inégalité ».
En outre, un autre élément essentiel, à savoir les changements entre les deux versions, qu’est ce qui a changé? La constitutionnaliste a fait savoir que « Le principe de proportionnalité a été ajouté en rapport avec les libertés et le président est élu à 2 tours à la majorité absolue. Tout comme il y a eu un léger changement vis-à-vis de l’article 139 où la future constitution entrera en vigueur après annonce des résultats définitifs par l’Isie.