L’expert en économie Ezzedine Saïdane a exprimé sa crainte quant au silence des autorités face à un certain nombre de rapports portant sur la situation en Tunisie, notamment le rapport de la Banque mondiale. Ce rapport prévoit la hausse du pourcentage de la pauvreté en Tunisie de 2,2%. Et ce, à cause des répercussions de la guerre russo-ukrainienne.
Ainsi, il considère que ce silence est un grand problème. Ezzedine Saïdane pointe du doigt l’absence de toute réactivité des autorités tunisiennes. Comme si elles confirmaient le contenu de ces rapports, continue-t-il. Dans le même contexte, il dénonce l’attitude des autorités. Lesquelles ne fournissent pas de données pouvant contredire celles figurant dans les rapports pour rassurer le peuple et les bailleurs de fonds ».
Il rappelle que ce qui se passe est une guerre entre la Russie et ses alliés et l’Occident d’autre part. Cette guerre aura plusieurs répercussions dangereuses, notamment car ces deux pays représentent le quart de la production de l’énergie dans le monde et plus d’un quart de la production des céréales dans le monde. L’intervenant explique que les pays faibles subiront de plein fouet les répercussions de la guerre.
Le vrai défi pour ces pays est comment se réapprovisionner en aliment et matières première. Pour le cas de la Tunisie, cette augmentation du pourcentage de pauvreté est très dangereuse. Notamment à un moment où la situation des finances publiques ne permettrait pas d’intervenir pour assurer des transferts sociaux.
Enfin, sur un ton affirmatif, il indique que les revenus du secteur touristique et les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger ne peuvent pas rééquilibrer le déficit de la balance commerciale.