La Coalition Soumoud juge positifs mais insuffisants les amendements apportés au projet de constitution. Lequel sera soumis à référendum le 25 juillet 2022.
Les lacunes persistent encore dans le nouveau texte, estime la Coalition qui appelle à voter non à ce projet.
En effet, dans une déclaration publiée à l’issue de la réunion de son instance nationale, la Coalition Soumoud considère que les amendements, au nombre de 46 ont dépassé les erreurs de forme. Et ce, pour englober de profonds changements au niveau de certains articles.
Ainsi, selon Soumoud, le texte révisé précise de manière claire le mode d’élection des membres du parlement. « Ce qui est de nature à lever toute équivoque sur la nature du conseil représentatif et sa légitimité ». De plus, le projet, dans sa dernière version, devait permettre d’accomplir d’importants acquis en matière de droits et libertés, selon la même source.
La coalition a ajouté que le nouveau projet n’a pas, non plus, revu les conditions « draconiennes » de retrait de confiance au gouvernement, ni la composition de la Cour constitutionnel.
« Un pouvoir judiciaire soumis au président de la République »
De plus, la Coalition Soumoud regrette le maintien, dans le texte amendé, d’un pouvoir judiciaire soumis au président de la République. Tout en soulignant que ce dernier, nomme les membres des conseils de la justice administrative, financière et judiciaire.
Sur un autre plan, Soumoud estime que le timing choisi pour annoncer ces amendements risque de perturber le climat de déroulement de la campagne référendaire.
Alors, la Coalition appelle, dans ce sens, le président de la République et l’instance électorale à reporter la date du référendum. Et ce, pour permettre aux participants de réajuster leurs positions, à la lumière des nouveaux amendements.
Enfin, Soumoud réaffirme le refus total d’un retour au système d’avant le 25 juillet. La Coalition appelle, toutefois, à voter contre le projet dans sa version actualisée. Et ce, pour apporter davantage d’améliorations au texte. Et ouvrir donc un vrai dialogue entre le président de la République et les forces qui soutiennent le processus.
Avec TAP