Le comité de défense dans l’affaire « Namaa Tounes » a tenu à souligner que l’association est « un organisme à caractère de développement » et non une association « à but non lucratif ». Tout en précisant que depuis sa création elle n’a pas reçu des fonds étrangers, dénonçant à ce propos « de lourdes contrevérités à ce sujet. »
Lors d’un point de presse tenu, mardi, le membre du comité de défense Mokhtar Jemaï a précisé que « l’affaire a été soulevée pour la première fois sur fond d’une campagne diffamatoire orchestrée à des fins politiques ». Tout en soulignant que « ni la présidence du gouvernement, en charge du dossier des associations, ni la banque centrale, organisme de tutelle veillant au contrôle des comptes financiers n’ont pris l’initiative d’évoquer le dossier. »
« Au delà de tout soupçon, l’objectif sous-tendant cette campagne fielleuse était la réalisation de visées politiciennes. Et ce, au profit d’un camp politique ayant opéré le coup d’état » du 25 juillet. Afin de « dissimuler la crise économique, sociale et politique qui ne cesse s’empirer jour après jour », a-t-il soutenu.
Le membre du comité de défense a par ailleurs décrié le rôle du parquet auprès du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. En estimant que cet organe « n’était pas neutre dans le traitement dossier. Ainsi que s’est empressé à fournir des informations et des données non encore vérifiées ».
« Il s’agit là d’une violation pure et dure du principe du secret des enquêtes »
« Il s’agit là d’une violation pure et dure du principe du secret des enquêtes », a-t-il vivement dénoncé. En ajoutant que « le parquet s’est prévalu de fausses déclarations sur le budget de l’association en prétendant qu’il est à 20 millions de dinars. Un chiffre aussitôt démenti par la Commission tunisienne des analyses financières et les procès-verbaux des interrogatoires menés dans le cadre de cette affaire. »
Le 24 juin dernier, lors d’un point de presse, la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Fadhila Khelifi, avait fait état de « soupçons autour de transactions financières douteuses d’activistes ». Ainsi que « d’importants flux financiers ont été relevés ne correspondant pas à son activité déclarée ». Et ce, au sein de l’association dite Namaa Tunisie »
La porte-parole avait également ajouté que « sur la base de rapports émis par la commission des analyses financières de la banque centrale de Tunisie (BCT), les investigations ont débouché sur l’arrestation de trois personnes dans un premier temps, avec des perquisitions dans leur domicile et au siège de l’association. »
« De nombreux ordinateurs, équipements électroniques, des documents financiers. Ainsi que des relevés bancaires confirment la réception par l’association de financements de l’étranger », avait-elle encore révélé.
Avec TAP