Le président de l’Association ATIDE (Association Tunisienne pour l’Intégrité et la Démocratie des Elections), Bassem Maatar, a relevé que la première semaine de la campagne électorale référendaire a été « timide et mitigée » mais émaillée de quelques violations et infractions.
Dans une déclaration mardi, Maatar a précisé que certaines irrégularités et infractions ont été commises en raison du « peu d’expérience de certains participants » en matière d’action électorale.
Les activités les plus fréquentes auxquelles font recours les participants sont « la tenue d’un nombre réduit de réunions souvent organisées dans des cafés ou des espaces privés », a fait savoir le président de ATIDE. Tout en ajoutant que « les affiches dédiées au référendum sont peu nombreuses et quasiment absentes dans plusieurs régions du pays. »
Dressant un tableau des violations et infractions relevées durant la période écoulée, le président de l’association a cité en exemple le recours des participants à la campagne électorale au drapeau national dans leurs banderoles, ce qui constitue, a-t-il dit, une « violation électorale manifeste » qui nécessite l’intervention de l’instance électorale.
Le président de ATIDE a également fait état d’une mobilisation remarquable via les réseaux sociaux de parties (sans les citer) non impliquées dans la campagne électorale. Ces parties, a-t-il révélé, s’acharnent à « diffuser des discours de haine et de violence et à s’attaquer aux opposants politiques ».
Revenant sur le communiqué explicatif de la présidence de la République paru le 5 juillet courant et publié ultérieurement par l’instance électorale mais dont la « régularité » a été vivement contestée, le président de ATIDE a tenu à rappeler « les fondamentaux en matière électorale », s’agissant de la neutralité de l’administration et des responsables politiques, notamment le président de la République lors de la campagne électorale.
Il a, en outre, saisi l’occasion pour revenir sur les déclarations du ministre de la Jeunesse et des Sports dans lesquelles il presse les Tunisiens à participer massivement au référendum et à voter pour la nouvelle constitution, estimant que cette réaction « n’est autre qu’une criarde ingérence dans le déroulement du processus référendaire », appelant l’instance électorale « à mettre fin à ce type d’infractions. »
La Tunisie a entamé la deuxième semaine de la campagne électorale consacrée au référendum, qui se poursuit jusqu’au 23 juillet, avant que les citoyens ne se rendent aux urnes pour voter oui ou non sur le nouveau projet de constitution publié au journal officiel de la République Tunisienne.
Il est à noter que la campagne électorale référendaire a été lancée depuis le 3 juillet. Les citoyens tunisiens établis à l’étranger se rendront aux urnes les 23, 24 et 25 juillet, tandis que leurs concitoyens à l’intérieur du pays vont voter le 25 juillet.
Avec TAP