Le Programme de Régénération des Centres Anciens (PRCA en Tunisie) comprend des ensembles architecturaux et urbains berbères, des médinas et des quartiers européens anciens. Il touche ainsi tout un tissu habité ayant un caractère historique, patrimonial ou traditionnel. Celui-ci jouant encore un rôle de centre au sein de la ville et du milieu urbain où il se situe.
Aujourd’hui, il y a grand intérêt à réhabiliter et assurer leur intégration urbaine, économique et sociale. C’est ce qui ressort de la convention signée entre la ministre de l’Equipement et de l’Habitat Sarra Zaâfrani Zenzeri, et les représentants de dix communes. Lesquelles étaient sélectionnées sur un total de 22 candidates. Conférant ainsi une place plus large au programme de régénération des centres anciens.
Cette convention s’établit donc en partenariat avec la Banque européenne d’investissement et l’Agence française de développement. La signature avait lieu au Palais Ksar Saïd du Bardo.
Outre l’amélioration des conditions de vie des habitants des centres anciens; ce programme vise également le renforcement de leur attractivité culturelle, économique et touristique. Et ce, dans la perspective d’améliorer, diversifier et encourager l’emploi et l’investissement privé. Car, il y a un grand intérêt d’une mise en valeur du patrimoine touristique des centres anciens. C’est ce qu’estime Sarra Zaâfrani Zenzeri, à l’issue de l’événement.
Par ailleurs, la mise en œuvre de ce programme met l’accent sur l’importance de redynamiser la « dimension patrimoine ». Et plus particulièrement l’amélioration des conditions de vie dans le Médina; de même que son développement socio-économique.
De ce fait, la mise en œuvre d’une stratégie de concertation est primordiale. Elle ne peut se réaliser qu’avec la participation de tous; y compris les municipalités, les institutions publiques, la société civile, etc.
Notons aussi que le PRCA s’organise autour des six composantes suivantes: les infrastructures de base; les espaces réservés au public; le patrimoine culturel; la rénovation et la réutilisation de bâtiments historiques; la revitalisation des activités économiques, touristiques; et l’amélioration du logement.
Le coût du financement
Quant à la question essentielle du financement de ce programme, elle s’inscrit dans le cadre du Plan Economique et Social 2016-2020. Soit un coût total de 15 millions d’euros: 3 millions d’euros en provenance de l’Etat tunisien; 6 millions d’euros de l’Agence Française de Développement; et 6 millions d’euros en provenance de la Banque européenne d’investissement.
A cet égard, Jean-Luc Revéreault, le représentant de la Banque Européenne d’Investissement en Tunisie, a accordé une déclaration à leconomistemaghrebin.com. Il précise que ce projet cible à la fois l’amélioration des conditions de vie des habitants et la rénovation des quartiers anciens. Mais par dessus tout, le PCRA vise à donner une dimension culturelle, à revitaliser et recréer une activité économique dans ces endroits.
Au final, les dix communes retenues pour bénéficier du PRCA sont: Sousse, Nefta, Kairouan, Nabeul, Monastir, Radès, Medenine, Kélibia, Ras Jebel et Aousja.
En somme, cette approche participative aura un impact positif sur la relance économique et la redynamisation de ces quartiers anciens.