La grève des établissements de collecte, de transfert et de traitement des déchets médicaux dangereux, à partir d’aujourd’hui vendredi, engendrera l’accumulation d’environ 25 tonnes de déchets médicaux dangereux. C’est ce qu’indique le porte parole de la chambre nationale des établissements de collecte, de transfert et de traitement des déchets médicaux dangereux, Walim Mardassi.
M. Mardassi relève que cette grève intervient entre autres pour revendiquer le paiement de leurs redevances auprès des établissements hospitaliers. Lesquelles sont estimées à une valeur de 4,8 MD.
En effet, en Tunisie, neuf sociétés sont quotidiennement actives dans ce domaine. A savoir celui de la collecte, du transfert et du traitement des déchets médicaux dangereux produits par les hôpitaux. Sachant que leur capacité de stockage ne dépasse pas les 24 heures.
D’ailleurs, M. Mardassi rappelle que dans le contexte de la pandémie de Covid-19, marqué par l’augmentation des quantités des déchets dangereux produites, les sociétés furent sanctionnées par les services concernés. Et notamment par l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGED), à cause de l’augmentation de leurs capacités de stockage.
Une situation sanitaire qui va en s’aggravant
Alors, il fait remarquer, dans ce cadre, que l’accumulation de ce type de déchets et le transfert dans des conditions qui ne respectent pas les normes sanitaires et sécuritaires aggraveront davantage la situation sanitaire du pays. Et ce, vu les problématiques auxquelles font face les décharges.
Il convient de rappeler que la chambre a annoncé, le 5 juillet, la suspension de ses activités jusqu’à satisfaction de ses revendications. Cela passe notamment par le paiement de leurs redevances estimées à une valeur de 4,8 MD auprès des établissements hospitaliers.
Pourtant, « le ministère de la Santé a été appelé, à plusieurs reprises, à payer ses redevances; et ce, sans aucun résultat. De même qu’il lui a été demandé d’annuler tous les procès d’infractions relatives aux quantités collectées depuis mars 2020 ». C’est ce qu’indique encore la même source, dans un communiqué.
En outre, la chambre avait également appelé le ministère de l’Environnement à satisfaire les revendications des professionnels du secteur. Avec notamment la permission accordée à toutes les entreprises du secteur de procéder à l’agrandissement nécessaire. De même que de doubler leurs capacité et de stocker temporairement des quantités importantes de déchets issus de la pandémie de Covid.
Avec TAP