Le mouvement Ennahdha estime que « l’acharnement » contre le président du mouvement Rached Ghannouchi vise, ouvertement le mouvement et l’ensemble de ses militants ainsi que l’expérience démocratique en Tunisie. C’est aussi une tentative de dissimuler l’échec inévitable qui attend le référendum du 25 juillet.
Dans une déclaration publiée vendredi, à l’issu de la réunion de son conseil de la Choura, le parti tient « l’autorité putschiste » responsable de l’harcèlement subi par Rached Ghannouchi. Le parti dénonce l’instrumentalisation de la justice et exprime son entière solidarité avec l’ancien chef du gouvernement Hammadi Jebali (ancien secrétaire général du mouvement). Et ce face aux tentatives de l’impliquer dans des affaires dont il n’a aucune responsabilité.
Sur un autre plan, Ennahdha appelle, dans sa déclaration au boycott du référendum qui ne fera que conférer une légitimité à la constitution du coup d’Etat et dont les objectifs sont connus d’avance.
Le Conseil de la Choura y exprime, également, le refus des poursuites engagées contre députés, bloggeurs et activistes de la société civile qui constituent des « règlements de compte politiques » contre les opposants au coup d’Etat.
Ennahdha condamne, dans le même ordre d’idées les tentatives d’assujettir la Justice et les magistrats et de les transformant en des « fonctionnaires qui se plient aux ordres ». Le mouvement réaffirme, dans la foulée, son soutien aux actions menées depuis des semaines par ces derniers pour défendre l’indépendance de la Justice face à l’hégémonie du pouvoir exécutif.
Avec TAP