Le musicologue Zouheir Ghouja a présenté son spectacle « Original fusion ». Et ce dans le cadre de la 56ème édition du Festival international de Hammamet.
Ce spectacle de 90 minutes présente une fusion de genres musicaux, entre stambeli et autres sonorités peu connues. Mais qui sont largement pratiquées dans des régions comme le Kef, Gafsa et Tozeur.
Les sonorités traduisent l’aspect festif de certains genres qui sont généralement interprétées dans les fêtes de mariages et les fêtes religieuses. Les chansons incarnent souvent les valeurs de la paix, l’amour, la liberté et l’attachement à la terre.
Dans une déclaration au correspondant de TAP à Nabeul, Zoheir Ghouja a évoqué un projet réalisé dans le cadre d’une résidence artistique à Dar Sébastien. Et ce tout en soulignant la richesse et la variété des sonorités dans la musique tunisienne.
Ce musicologue spécialiste dans la musique tunisienne et maghrébine dit « ne pas avoir d’intérêt pour la musique commerciale ». Mais privilégie plutôt « la recherche de nouveaux genres musicaux pour en faire des arrangements ».
Selon lui, « les instruments utilisés dans la musique Stambeli sont parmi les plus anciennes en Tunisie ». Leur usage « précède le commerce des esclaves », a-t-il ajouté. Et ce tout en insistant sur l’importance de revoir certaines connaissances musicales dont la politique a largement contribué à effacer.
Ce spectacle de musique et de danse traditionnelle fusionne le patrimoine musical du Sud Est, du Centre, du Nord et du Nord-Ouest de la Tunisie. Des arrangements inédits avec un zeste de musique électronique modernisent et distinguent cette musique. « Original Fusion » met en valeur la danse et l’état de transe qu’elle provoque. L’œuvre met en lumière la culture musicale tunisienne, et oscille entre traditionalisme et modernité.
Avec TAP