Le professeur de droit constitutionnel Amin Mahfoudh n’est plus un fervent défenseur du président de la République Kaïs Saïed.
En effet, Amin Mahfoudh a toujours défendu le processus du 25 juillet. Il a même été désigné membre de la commission nationale pour la nouvelle République créée par Kaïs Saïed. Et ce pour élaborer une nouvelle constitution. Le constitutionaliste s’est contenté de dire en langue arabe « non au pouvoir dictatorial ». C’est ce qu’on peut lire dans un bref post publié sur son compte officiel du réseau social Facebook, hier 16 juillet.
Il ne s’agit pas de la première fois où Amin Mahfoudh prend ses distances. Il a commencé à prendre ses distances depuis qu’il s’est avéré que le projet de constitution publié au JORT par le président n’a rien à voir avec celui élaboré par la commission. Suite à la publication du projet au JORT, il a posté sur son compte Facebook, en date du 1er juillet un extrait des paroles de la chanson Agatha de l’artiste Camerounais Francis Bebey comme pour dire que le projet publié n’est pas sien.
« Agatha, ne me mens pas
Ce n’est pas mon fils
Tu le sais bien
Ce n’est pas mon fils ».
Par ailleurs, même le doyen Sadok Belaid, président de la Commission consultative nationale pour la nouvelle République n’a pas mâché ses mots. Il a affirmé que la commission désavoue le projet de Constitution. Concernant, la version « rectifiée » du projet de constitution, le doyen a affirmé que les rectifications effectuées sont « insignifiantes ».