Deux centres d’intérêt définissent la politique américaine au Moyen-Orient. A savoir: la quête de l’énergie et la défense de l’Etat israélien. La tournée du président Biden qui débuta, à Jérusalem, le 13 juillet, l’a mené en Israël. Mais également dans les territoires palestiniens et en Arabie saoudite. Changera-t-elle la donne?
Signe du malaise entourant ce voyage, Biden a pris la peine de justifier son déplacement. Et ce, en écrivant un long article pour le Washington Post. Intitulée: « Pourquoi je me rends en Arabie saoudite »; la tribune défend sa politique au Moyen-Orient. Et ce, de la reprise des négociations nucléaires avec l’Iran, à l’arrêt des opérations militaires américaines dans la région.
Mais ses alliés locaux réservent un accueil mitigé au président américain. « Biden tente de se rapprocher du Moyen-Orient après nous avoir quittés Ainsi souffle une source du Golfe, déçue par les premiers mois du leader démocrate. Les engagements américains dans la région nous semblent vacillants, il va devoir apporter des garanties fortes. »
Par conséquent, chacune des étapes de sa tournée promet au moins un piège politique et diplomatique. En Israël, qu’il a visité en plein chaos électoral, le président américain a confirmé son soutien inaliénable; en partageant l’opposition à l’Iran.
Après cette visite en Israël et dans les territoires palestiniens, Joe Biden conclut sa première tournée au Moyen-Orient par un sommet en Arabie Saoudite, avec plusieurs pays arabes. Et en particulier les six membres du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Oman, Koweït, Bahreïn); ainsi que l’Egypte, la Jordanie et l’Irak. Mais l’enjeu pétrolier reste important. Bident veut s’assurer du ravitaillement américain.
Alors, la donne américaine ne change pas, en ce qui concerne les alliances avec les pays du Golfe et l’Etat d’Israël et la mouvance islamique, en Palestine. Tout en la soutenant dans l’ensemble de l’aire arabe. Biden peut-il expliquer cette alliance contre-nature?