La constitution de 2014 est celle de la consécration de la justice. Cette constitution a réservé tout un chapitre à la justice. C’est ce que déclare le président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) Anas Hmeidi.
Pour lui, cette constitution a défini et déterminé les mécanismes de l’indépendance de l’autorité judiciaire. Il s’agit d’une constitution qui consacre la neutralité et la compétence. Il estime aussi qu’elle rejette les tribunaux d’exception. Anas Hmeidi s’exprimait ainsi lors d’une conférence de presse tenue par l’AMT aujourd’hui 19 juillet.
Revenant sur le projet de constitution proposé pour le référendum le 25 juillet, il ne manque pas de le critiquer. Ce projet de constitution ne reconnait pas la magistrature en tant que pouvoir, mais en tant que fonction. Preuve en est que selon cette constitution, la mutation du magistrat se fait sans son gré. Ainsi, la mutation obligatoire devient constitutionnelle, affirme encore l’intervenant Et s’ajoute à cela que la nomination des membres du Conseil supérieur de la magistrature demeure parmi les prérogatives du pouvoir exécutif.
En effet, il affirme que l’envoyé spécial de l’Union internationale de la magistrature s’est entretenu avec les présidents des structures judiciaires relevant de la coordination des magistrats. Il s’est aussi rendu au chevet des magistrats révoqués et grévistes de la faim. Cependant, il n’a pas pu avoir un entretien avec les parties officielles. Et ce, malgré le fait qu’il a présenté une demande officielle bien avant sa visite.