La présidente de l’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) Neila Zoghlami a indiqué, aujourd’hui, que le texte de la nouvelle constitution, qui sera soumis le 25 juillet prochain au référendum constitue une menace. Et ce, pour les acquis de la femme tunisienne et la société civile.
Au cours d’une conférence de presse consacrée à une lecture juridique et sociologique des droits de la femme dans la nouvelle constitution, elle a affirmé que le principe d’égalité devant la loi et l’égalité des salaires entre les hommes et femmes n’ont pas été mentionnés dans ce texte, outre l’absence d’égalité dans l’héritage.
De son côté l’Universitaire et spécialiste en droit public Hafidha Chekir a déclaré que le projet de la nouvelle constitution n’a pas adopté une approche basée sur le caractère universel des droits de l’homme. Mais » sur les dimensions humaines de la religion musulmane et ses fins » (Maqased) qui selon ses propos, pourraient réprimer les droits et libertés individuelles tel que le droit à l’avortement.
Elle a évoqué le dangers liés à la suppression des instances constitutionnelles indépendantes figurant dans la constitution de 2014. Ainsi que le maintien de l’instance supérieure indépendante pour les élections. Tout en affirmant que ces instances ont un rôle de régulateur et protègent les droits et libertés dans le contexte de la civilité de l’état.
Par ailleurs, la sociologue Fethia saidi a estimé que le président de la république se prépare à une campagne électorale anticipée. Et ce, à travers le projet de la nouvelle constitution.
Selon elle, cette constitution instaure un régime présidentialiste et confère de vastes pouvoirs au président de la république.
A noter que l’ATFD et la coalition civile, organisent le 22 juillet prochain un sit-in devant le théâtre municipal. Et ce,pour exprimer leur refus du nouveau projet de la constitution et du référendum.
Avec TAP