L’accord qui a été signé entre l’Italie et l’Algérie intéresse de très près la Tunisie. Il consiste en un accroissement des volumes de gaz transportés via le gazoduc TransMed. En effet, la péninsule bénéficiera de 6 milliards de m³ supplémentaires de gaz en 2022 et 9 milliards de m³ par an en 2023-2024. Les deux pays profitent de la capacité de transport additionnelle offerte par le gazoduc dont la capacité annuelle peut aller jusqu’à 32 milliards m³.
En contrepartie des 400 kilomètres de pipeline du gazoduc TransMed, qui traversent son territoire, la Tunisie perçoit une redevance de 5,25% sur le gaz transporté, sous forme de dollars ou de gaz.
En 2021, et selon les chiffres de l’exécution du budget de l’Etat, la Tunisie a perçu 582,2 MD. Alors que la quantité transportée était de 21 milliards m³. Cela signifie que pour chaque m³, la Tunisie a encaissé 0,528 dinar.
Cette année, si les quantités passent à 27 milliards m³, c’est que la Tunisie pourra encaisser jusqu’à 748 MD. Ce qui est sûr c’est que les 659 MD budgétisés dans le cadre de la Loi de Finances 2022 seront réalisés.
La Tunisie pourrait aussi préférer prendre sa redevance sous forme de gaz. Surtout que la facture des subventions ne cesse d’augmenter. Ces calculs ne sont donc qu’approximatifs. Dans tous les cas, le contexte actuel est une aubaine pour Tunis.