A j-2 du référendum prévu pour le 25 juillet courant, le front du salut a choisi de faire entendre sa voix de nouveau et réaffirmer tout son refus et rejet au référendum et tout le processus du 25 juillet. D’ailleurs, ce front a observé une marche de protestation, aujourd’hui 23 juillet. La marche a commencé à partir de la Place de la République vers le théâtre municipal de Tunis.
Arrivé devant le théâtre municipal, les leaders du front du salut ont improvisé des discours devant une foule de manifestants hostiles à Kaïs Saïed et au référendum. Le président du front Ahmed Nejib Chebbi semble confiant et déterminé. Il annonce que le Front entamera une nouvelle étape à savoir « la lutte contre le processus déclenché par Kaïs Saïed ». Pour lui, cette étape arrivera à son terme avec l’organisation d’un dialogue national, la mise en place d’un gouvernement de salut national et l’organisation des élections anticipée.
L’intervenant estime que le « coup d’Etat du 25 juillet » a aggravé la situation du pays. Tout en rappelant que le président de la République demande le soutien du Fonds monétaire international qui exige la maîtrise de la masse salariale et le recrutement à la fonction publique, Ahmed Néjib Chebbi affirme qu’il n’est pas possible d’entamer des réformes sans consensus ou un vrai dialogue national.
Par ailleurs, le constitutionaliste et membre fondateur du Front Jawher Ben Mbarek affirme de son coté que le régime de Kaïs Saïed tombera dans les oubliettes. Sur un ton nostalgique, il souhaite une longue vie à la Constitution de 2014. Lors de son intervention il garde encore l’espoir de faire table rase du « coup d’Etat ». Toujours dans la même perspective, le porte-parole du mouvement Ennahdha Imed Khmiri estime que « le processus déclenché par Kaïs Saïed est nul et non avenu ».