Comment expliquer le vote en faveur ou défaveur du projet de Constitution soumis hier au référendum? Hassen Zargouni, Directeur Général de Sigma Conseil, livre son analyse générale. Et ce, lors de son intervention d’aujourd’hui sur les ondes de Shems fm.
Hassen Zargouni souligne qu’il existe plusieurs raisons qui sous-tendent le vote positif.
La première d’entre elles est à rechercher dans le fait que certains veulent réformer le pays et améliorer la situation. Ensuite, il met l’accent sur le soutien d’un grand nombre de jeunes au projet de Constitution.
En outre, il déclare que parmi les autres raisons en faveur du nouveau projet de Constitution, il y a le fait que certains groupes veulent tourner la page des dix dernières années. Ils ont donc voté pour le « Oui » parce qu’ils sont contre le mouvement Ennahdha; en particulier contre Rached Ghannouchi.
Par ailleurs, Hassen Zargouni revient sur le vote négatif et les partisans du « Non ». En déclarant: « Ceux qui ont voté pour le Non veulent exprimer une opinion et s’affirmer. Tout comme ils appellent à ce que leur opinion soit respectée. »
De plus, il estime que parmi ceux qui ont voté Non, il y a aussi ceux qui ont soif de normes internationales, de la démocratie et de ses piliers.
Notons, à ce stade, que les estimations préliminaires indiquent que 92,3% des électeurs ont voté en faveur du projet de Constitution. Alors que 7,7 % votaient contre.
Entre temps, Elyes Kasri, ancien ambassadeur et analyste politique, met l’accent sur le taux d’abstention qui atteint 75% d’électeurs. Sachant que 29% auraient motivé leur abstention par la crainte d’une dérive dictatoriale, en cas d’adoption de cette constitution.
Ainsi, il précise dans ce contexte: « En attendant, la publication des chiffres définitifs, cette proportion si elle devait être confirmée, nécessiterait une mûre réflexion et des mesures sérieuses. Et ce, pour rétablir la confiance qui semble sérieusement ébranlée. Alors que le pays s’apprête à faire face à une série de mesures douloureuses pour sauver l’économie de la faillite. »