Un Conseil ministériel s’est tenu mercredi sous la présidence de la Cheffe du gouvernement. Il s’est consacré à l’examen de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE).
Le Conseil a aussi examiné la stratégie de la SONEDE pour la modernisation de cette entreprise publique. Ainsi que: le développement de ses domaines d’intervention; la mise en place de sa feuille de route pour les cinq prochaines années; la nécessité d’améliorer ses services; et la rationalisation de la consommation des eaux.
Au final, le Conseil a évoqué les principaux projets. Ils sont relatifs au dessalement et au renforcement des sources conventionnelles en eau. Et ce, à travers le renforcement du rendement des grandes stations. Ainsi que la réalisation de nouvelles stations de traitement et de stockage, notamment dans les grandes agglomérations.
Notons que la vétusté des infrastructures de la SONEDE occasionne d’importantes pertes d’eau. D’ailleurs, les résultats d’une étude sur la demande en eau en Tunisie présentée par le think tank Ibn Khaldoun le prouvent. En effet, ils montrent que l’amélioration du rendement de 80% du réseau de la SONEDE nécessitait, il y a quatre ans, des investissements d’environ 249 millions de dinars. Et ce, pour remplacer 300 kilomètres de conduite, détecter les fuites d’eau sur 5000 Km du réseau et changer 315 mille compteurs.
Pour rappel, les derniers chiffres disponibles sur la situation financière de la SONEDE remontent à 2019. Soit l’année où les indicateurs de la société affichaient un résultat net déficitaire de 129,3 millions de dinars contre un résultat net déficitaire de 92,7 millions de dinars en 2018. Ce déficit a enregistré en 2020 un montant de 115,2 millions de dinars; soit une hausse de 14,1 millions de dinars par rapport à 2019.