Organiser la présidentielle avant le mois de septembre et ne pas publier la nouvelle constitution au JORT. Telles sont les revendications de la Présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi. Lors d’une conférence de presse tenue par son parti aujourd’hui, elle a exposé sa position par rapport à la nouvelle constitution récemment voté par la majorité lors du référendum du 25 juillet.
Analysant la situation à la lumière de la nouvelle constitution, la présidente du PDL pointe du doigt « un vide juridique si Kaïs Saïed ferait face à un malheur ou cas de force majeur l’empêchant d’exercer ses fonctions ». Dans le même sillage, Abir Moussi avance que Kaïs Saïed n’est pas en mesure de mener sa mission conformément à la nouvelle constitution. Et ce, selon elle, pour deux raisons. Car, il s’agit d’une constitution élaborée par lui-même et parce qu’il a prêté serment sur une autre constitution.
Par ailleurs, étant donné la dissolution du parlement, il n’est pas possible pour le président de la République de prêter serment sur la nouvelle constitution devant les députés. De ce fait, Madame Moussi pointe du doigt une vacance du poste de président de la République.
L’intervenante, rappelle le rejet catégorique du PDL de tout le processus électoral ainsi que le système mis en place par le président de la République. Et d’affirmer que le référendum a connu plusieurs dérives et écarts. D’ailleurs, pour cette raison, le PDL a choisi de le boycotter.
Abir Moussi a déjà fixé un objectif « œuvrer à l’annulation de la Constitution de Kaïs Saïed au prochain parlement ». Elle affirme sa volonté de miser sur la version initiale élaborée par le constitutionnaliste et coordinateur général de la Commission nationale pour la nouvelle République Sadok Belaïd. Selon elle, cette version serait le point de départ pour la rédaction d’une nouvelle constitution. Une élaboration qui, selon elle, se ferait dans le cadre du consensus et la légitimité. A court-terme, elle affirme que son parti envisage de poursuivre son sit-in de la colère.
Elle a lancé un appel aux « forces vives » du pays leur disant que le PDL est prêt à coordonner avec elles pour une mobilisation dont l’objectif est de « Rectifier le tir ».