Ceux qui craignaient que la fusée chinoise retombe sur des zones habitées peuvent être rassurés. Lancée dimanche 24 juillet, la fusée Marche-5B a fait son retour non contrôlé dans l’atmosphère terrestre, hier samedi 30 juillet. Et c’est finalement au-dessus de l’océan Indien qu’elle s’est désintégrée, ne faisant ni mort ni dégât. C’est ce qu’a confirmé l’agence spatiale chinoise dans un communiqué publié sur son profil officiel WeChat. Elle y a donné les coordonnées de l’impact : dans la mer de Sulu, à environ 57 kilomètres au large de la côte Est de l’île de Palawan aux Philippines.
Selon Bill Nelson, le patron de la NASA, la Chine « n’a pas donné d’informations précises sur la trajectoire de leur fusée Longue Marche-5B. Toutes les nations menant des activités spatiales devraient respecter des pratiques exemplaires » car la chute d’objets de cette taille « présente des risques importants de provoquer des pertes humaines ou matérielles », a-t-il ajouté soulignant que le partage d’informations était « essentiel » pour « une utilisation responsable de l’espace et pour assurer la sécurité des personnes ici sur Terre ».
La fusée Longue Marche-5B n’a pas été conçue pour contrôler sa descente d’orbite, ce qui, comme lors des lancements précédents, a suscité des critiques.
L’entrée dans l’atmosphère dégage une immense chaleur et entraîne des frictions, des segments peuvent alors brûler et se désintégrer, mais les plus gros engins, comme la Longue Marche-5B, peuvent ne pas être entièrement détruits. Leurs débris peuvent alors atterrir à la surface de la terre et causer des dommages et faire des victimes, même si ce risque est faible, la planète étant recouverte à 70% d’eau.
En 2020, des débris d’une autre Longue Marche s’étaient écrasés sur des villages en Côte d’Ivoire, provoquant des dégâts, mais sans faire de blessés.
Avec AFP