Treize associations et organisations ont estimé que la déclaration publiée par le département d’Etat américain ainsi que les propos tenus par l’ambassadeur américain en Tunisie relèvent d’une ingérence dans les affaires internes du pays et constituent une atteinte à la souveraineté nationale. Et ce, à la suite de l’annonce des résultats préliminaires du référendum.
« Il s’agit aussi d’une atteinte au droit des Tunisiens à faire face au projet de dictature du président de la République », ont-ils affirmé.
Ces déclarations, ont-ils indiqué, samedi, dans une déclaration conjointe, sont contraires aux usages diplomatiques de la Convention de Vienne sur le droit des traités et les relations internationales juridiques entre les États interdisant toute ingérence dans les affaires internes des pays.
Les signataires de la déclaration ont « fermement » condamné « cette méthode de chantage qui consiste à profiter de la situation économique difficile du pays. Afin d’ exercer des pressions »
Une situation, selon eux, provoquée par la politique d’endettement adoptée par les gouvernements successifs depuis 2011.
Parmi les signataires de cette déclaration conjointe figurent la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Ainsi que le Forum Tunisien droits économiques et sociaux (FTDES) et l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD).
Il est à noter que, le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger avait convoqué, vendredi, la Chargée d’Affaires à l’Ambassade des Etats-Unis en Tunisie, Natasha Franceschi. Et ce, pour lui faire part de l’indignation de la Tunisie face aux déclarations émanant de l’Ambassade des Etats-Unis.
Le ministère a estimé que ces déclarations « inacceptables » ne reflètent, aucunement, les relations de fraternité unissant les deux pays.
Avec TAP