En Tunisie, la conjoncture énergétique actuelle, marquée par la flambée des prix du pétrole sur le marché international, nécessite une révision des prix des carburants. A souligné, mardi, à Tunis, la ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Neila Gonji.
En effet, la ministre a indiqué que la régulation des prix des carburants sera accompagnée de mesures visant à soutenir les catégories à revenu limité. D’ailleurs, elle exclut l’intention de lever les subventions sur les carburants. La ministre s’exprimait en marge d’une conférence sur les carburants et l’énergie, aujourd’hui 2 août.
Dans la loi de finances 2022, les besoins de financements au rééquilibrage de la balance énergétique s’élevaient à 5200 MD, avec comme hypothèse un prix du baril à 75 dollars. Or, le prix du baril a atteint 108 dollars en raison du conflit russo-ukrainien, a-t-elle expliqué. Elle précise que « cela a entraîné une hausse des besoins à 10200 millions de dinars ».
Et d’ajouter que les besoins en subventions ont augmenté de 2900 millions de dinars à 8 mille millions de dinars. Le programme de réajustement des prix des hydrocarbures, prévu par la loi de finances 2022, assurera 16% des besoins de financement. Et ce, au lieu de 32%.
Elle a souligné l’importance d’adopter une approche basée sur la hausse des prix des produits pétroliers. Et ce, avec un plafond ne dépassant pas les 5%. La ministre appelle à rationaliser la consommation d’énergie dans tous les secteurs.
Avec TAP