Les créanciers officiels de la Zambie, menés par la France et la Chine, ont accepté d’alléger la dette de ce pays. Cette décision ouvre la voie à un programme de financement par le FMI.
Le groupe de créanciers a déclaré qu’il était déterminé à négocier les conditions d’une restructuration de la dette zambienne dans le cadre du G20. Kristalina Georgieva, Directrice Générale du FMI a exprimé sa satisfaction de cet engagement, qui débloquera un prêt de 1,3 milliard de dollars par l’institution financière afin de relancer les finances de ce pays. Toutefois, Lusaka doit encore négocier les conditions exactes de cet allègement et conclure un accord similaire avec les créanciers privés.
Cet accord prouve que la Chine est prête à coordonner avec d’autres créanciers la restructuration de la dette des pays africains, plutôt que de traiter à huis clos les défauts de paiement de ses propres prêts. La Zambie est devenue un test pour les pays qui se sont également tournés vers Pékin pour obtenir un financement ces dernières années. La Zambie, qui était la première nation à faire défaut pendant la pandémie en 2020, doit à la Chine 6 milliards de dollars.
La semaine dernière, les autorités locales ont présenté des plans détaillés visant à annuler 2 milliards de dollars supplémentaires de prêts liés à des projets, qui n’ont pas encore été décaissés et qui concernent principalement les créanciers chinois.
Les créanciers privés, essentiellement les détenteurs d’obligations, devront accorder à la Zambie un allègement de sa dette au moins aussi important que celui offert par les prêteurs bilatéraux, en vertu du principe de comparabilité de traitement.
Cependant, ces créanciers sont inquiets car ils ne seraient informés de l’ampleur de toute restructuration et des hypothèses sur lesquelles elle est basée qu’après la conclusion d’un accord final avec ceux bilatéraux.Cela ne peut pas accélérer la procédure car l’analyse de la viabilité de la dette du FMI reste à discuter par tous les prêteurs.
La réussite de cette opération peut donner un exemple concret à suivre dans le cas d’autres pays. La Tunisie est prévenue.