Le premier rapport de la Haica Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a conclu que « la couverture des médias était équilibrée dans l’ensemble ». Et ce à l’issue de la couverture médiatique de la campagne du référendum.
Selon la Haica, les voix qui soutiennent le référendum ont bénéficié de 49,4 pour cent (pc) du temps consacré, tandis que les voix contre ont obtenu 50,6 % de celui-ci.
Les résultats de la campagne référendaire
Par ailleurs, la HAICA a présenté les résultats du rapport de la campagne du référendum. Il concerne la couverture de 19 médias visuels publics et privés. De ce fait, ce rapport révèle que les médias publics ont accordé un espace de visibilité médiatique plus important à ceux qui sont pour le référendum par rapport aux médias privés.
Selon Nouri Lajmi, président de la HAICA, l’observation de la couverture médiatique a été difficile car ce processus a regroupé aussi bien les voix qui soutiennent le projet de la nouvelle constitution que celles qui s’y opposent.
« Le processus d’observation ne s’est pas arrêté aux médias traditionnels, mais il a aussi concerné les réseaux sociaux », a-t-il dit. Tout en précisant que la majorité des chaînes de télévision privées ont choisi de ne pas participer à la campagne électorale sur le référendum.
Au final, seules les chaînes « Watanya », « Hannibal TV » et « Al Insan » ont participé à cette campagne, selon le président de la HAICA. Pour sa part, Noujail El Hani, membre de l’instance de régulation, a indiqué que 70 pc des interventions ont été celles des partis politiques, 20 pc celles des associations civiles et 10 pc des personnes physiques.
En ce qui concerne le pouvoir exécutif, 69 % des interventions appartiennent aux représentants de la présidence du gouvernement (ministres) et 31 % à la présidence de la République.
El Hani a, également, indiqué que la chaîne Watanya a consacré 63 % de sa couverture aux voix qui soutiennent le projet de la nouvelle constitution et les radios publiques ont consacré 53 % à ces derniers. Cela constitue, selon lui, « un dysfonctionnement dans la campagne électorale ».
Les sujets débattus pendant la campagne électorale s’articulent essentiellement autour de la version du nouveau projet, l’aspect exécutif de la présidence de la République et la question des droits et des libertés dans la nouvelle constitution.
Noujail El Hani a, par ailleurs, relevé que la présence des femmes dans les débats télévisés a été « très faible » pendant la campagne du référendum. Ce qui représente 6,6 %.
Avec TAP