On se demande si le nombre des touristes algériens a augmenté durant la période estivale comme cela a été prédit. Car rappelez-vous, il y a quelques semaines, on annonçait l’arrivée d’un million de touristes algériens au moins en Tunisie cet été. Et ce, après la décision d’ouverture des frontières à compter du 20 juillet 2022. C’est ce qu’avait fait savoir le syndicat national algérien des agences touristiques. Presque un mois plus tard, quelle est la réalité du terrain?
Il faut dire que les choses ne se sont pas déroulées comme il le fallait. Car aujourd’hui, les hôteliers tunisiens se demandent où sont passés les touristes algériens tant attendus.
Cela dit, si on parle de tourisme, on parle aussi d’entrée de devises… Ce qui amène à poser la question suivante: quelles seraient donc les recettes touristiques de cette année? D’où l’interrogation des analystes qui se demandent quels sont les bénéfices générés par les touristes algériens. Sachant que la majorité semblerait avoir une prédilection pour le marché de change parallèle.
Pour sa part, Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur, indique que le séjour dans des résidences privées ne produit aucune recette fiscale pour l’Etat et peu ou pas de postes d’emplois. Ceci en plus du fardeau pour la Caisse de compensation (nourriture, énergie …) et la pression supplémentaire sur les stocks de médicaments de plus en plus rares, en raison des problèmes de liquidité de la Pharmacie centrale.
Il estime donc, entre autres, qu’une étude objective de l’apport des touristes algériens à l’économie nationale mériterait d’être menée. Et ce, afin de parvenir à une appréciation plus réaliste et une gestion plus sereine de ce phénomène.
Autrement dit, l’absence des Algériens s’est ressenti ces derniers temps. Mais entre les promesses et les actions, il y a tout un écart…