Le mouvement « Azimoun » a appelé le président de la République Kaïs Saïed à ne pas mettre en application la nouvelle loi fondamentale, « un texte controversé qui suscite la polémique ».
Le mouvement Azimoun appelle, également, à convoquer les électeurs pour des législatives et une présidentielle anticipée et ce, « après une décision par consensus » sur une nouvelle loi électorale qui émanera d’un « dialogue national sérieux et responsable ».
Le président Saïed devrait « rectifier le processus qu’il a fixé » et « reconnaitre » que la Tunisie est un Etat de droit et des institutions.
Dans une déclaration publiée, jeudi, le mouvement invite toutes les forces vives, démocratiques et civiles, à procéder à « une autocritique profonde », les exhortant à « reconnaitre l’échec » des gouvernements et dirigeants qui se sont succédé au pouvoir depuis 2011.
Il les appelle, aussi, à contribuer activement à l’instauration d’un régime démocratique qui répond aux attentes des Tunisiens.
Il exige que des comptes soient réclamés à quiconque a tenté de porter atteinte à « la dignité de nombreux responsables » en vue d' »ébranler la confiance qui lie les Tunisiens aux institutions de l’Etat », en allusion à la révocation de certains magistrats.
Le mouvement a, par ailleurs, souligné la gravité de la situation économique qui résulte de « la mauvaise gouvernance » au cours des dix dernières années, et qui s’est aggravée, notamment avec la gestion « populiste » du président Kaïs Saïed.
D’autre part, le mouvement « Azimoun » a insisté sur l’importance de « se réunir autour d’un programme de salut national », loin des calculs politiques étriqués et des intérêts personnels de certains.
En juin 2022, l’ancien membre du parlement dissous, Ayachi Zammel, a annoncé la création d’un nouveau mouvement politique baptisé « Azimoun » (Déterminés).
Avec TAP