La Tunisie abritera le plus grand sommet de la TICAD 8 qui réunira plus d’une trentaine de représentants du continent africain et japonais, les 27 et 28 août à Tunis.
Les défis sont de taille pour la TICAD 8. C’est ce qu’a affirmé Hedi Ben Abbes, président de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-japonaise. Et ce, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui à Tunis, en préparatifs de l’événement.
Ainsi, il met l’accent sur les opportunités de coopération entre la Tunisie, les pays subsahariens et le Japon. Selon lui, l’intérêt doit porter sur le développement des actions multilatérales.
De plus, il estime également que ce rendez-vous incontournable marque l’importance de la coopération avec la communauté internationale. En affirmant que l’objectif essentiel est celui de dynamiser un partenariat triangulaire: Tunisie-Japon-Afrique, en vue de la Ticad 8.
A cet égard, Hedi Ben Abbes, considère que la Tunisie sera au rendez-vous de cette triangulation. Ainsi, pour revenir à ce sommet, sur 225 projets, 81 projets dans le secteur privé ont été retenus.
leconomistemaghrebin.com l’a interrogé sur les 81 projets retenus et les garanties de leur concrétisation. Il précise: « On ne peut que se référer à l’histoire. Si on prend l’exemple de la TICAD 6 à Nairobi en 2016, la réalisation des projets a eu lieu en mai 2022. C’est-à-dire que cela prend beaucoup de temps. Et c’est la raison pour laquelle je vois l’urgence de se mettre au travail, le 29 août. Et ce pour faire un suivi des projets ».
Puis, il ajoute que la Tunisie dispose d’un grand potentiel pour devenir un hub d’investissement. Mais pour y parvenir, il est nécessaire d’améliorer l’environnement d’affaires. Outre les règles et les lois; mais aussi l’ensemble des structures d’accueil pour l’investisseur.
Il est clair que les attentes de cet événement sont de taille. Cela dit, il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions, mais encore faut-il les concrétiser. Car il faut rappeler que le coût des 81 projets s’élève à 2.7 milliards de dollars. Ce qui générera 35.000 postes d’emplois.
Aujourd’hui, la Tunisie se trouve à la croisée des chemins. Entre un chômage qui se stabilise autour des 15% et une inflation en hausse. Alors, il est important de parler de relance. Car ce qu’il manque n’est autre que l’exécution des projets.
Digitalisation, économie verte et bleue, IA
Par ailleurs, l’intérêt de cet événement est de débattre sur des questions essentielles. A savoir, la relance économique et l’investissement. Car tout le monde est d’accord pour parler des grands enjeux post-COVID-19; ainsi que les défis d’un monde qui œuvre à plusieurs transformations. Pour commencer, de grands axes seront débattus. Tels que: la santé, la digitalisation, l’économie bleue et verte, la formation, les énergies renouvelables, l’Intelligence artificielle…
Dans ce contexte, notons que plusieurs représentants de haut niveau des entreprises japonaises seront présents tout au long de ces deux jours.
Enfin, la TICAD 8 s’intéresse principalement aux grands enjeux post COVID-19. Ce sont: la relance économique; le financement; l’énergie; l’infrastructure; la digitalisation; le commerce interafricain; l’entrepreneuriat, etc.