L’émigration légale des jeunes du gouvernorat de Tataouine vers l’espace européen est devenue un phénomène dangereux et une alternative plus sécurisée que l’émigration irrégulière. C’est ce qu’ a indiqué Mohamed Nejib Boutaleb, sociologue.
Lors de la présentation des résultats de son étude de terrain sur « la vague de l’émigration des jeunes de Tataouine vers l’espace européen », Boutaleb a expliqué que l’Etat et les autorités aussi bien sur le plan, local que national, n’ont pas accordé d’importance aux conséquence de cette émigration sur la famille et la société. Ainsi que sur l’Economie et sur différents autres secteurs vitaux. Il a ajouté que chaque opération d’émigration coûte environs 30 000 dinars par personne.
Parmi les conséquences de ce genre d’émigration, a-t-il expliqué, l’augmentation du coût de la main d’œuvre. Et le recours au recrutement de la main d’œuvre subsaharienne.
« Cette émigration non structurée affecte de près les fonds et les biens des familles des émigrés qui puisent dans leurs biens. Et ce afin de couvrir les coûts de l’opération d’émigration », a-t-il ajouté.
Selon Boutaleb, les émigrés partent de la Tunisie, vers la Turquie. Puis la Serbie, Belgrade puis l’Autriche et enfin vers la France, pour la plupart. Ce genre d’émigration a attiré depuis le début de l’année en cours, près de 12 000 émigrés issus de la région de Tataouine, dont 15 à 20% sont des femmes.
Avec TAP