L’inclusion, sous toutes ses dimensions, numérique, financière et sociale, est un premier défi à relever pour bâtir un avenir prospère en Afrique. A défaut, les inégalités continueront de se creuser au sein des pays africains entre les grandes villes et les zones rurales, réduisant les perspectives de développement de ces pays. C’est l’idée principale soutenue par les participants à un panel intitulé « Transformer l’Afrique par l’innovation ». Ce panel s’inscrit dans le cadre de la 8ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique.
Intervenant dans ce panel, Badreddine Ouali, président du Groupe Vermeg, a estimé que la Tunisie et l’Afrique regorgent de jeunes compétences qui peuvent être le moteur d’un véritable développement du continent. Reste les inégalités criantes en Afrique entre les grandes et les petites villes en termes d’infrastructures numériques et autres. Avec celles de différents services, elles constituent un frein face à ce potentiel.
M. Ouali a considéré que l’inclusion, par l’innovation, permettra de transformer ces jeunes en véritables locomotives pour le développement du continent. Les livrer à eux-mêmes serait, par contre, une véritable menace pour l’avenir de l’Afrique. L’investisseur tunisien a ainsi plaidé pour une approche inclusive pour le développement du continent. Cette approche doit garantir une égalité des chances à toutes les jeunes compétences et libérera leurs initiatives.
De son côté, le PDG de Shibusawa and Company INC, Ken Shibusawa, a souligné l’importance de la moralité dans l’économie. Il plaide pour un capitalisme inclusif qui ne dissocie pas le progrès social du progrès économique.
« C’est l’approche adoptée au Japon, mais qui doit être également adoptée à l’échelle mondiale pour une prospérité partagée », lance-t-il.
Cette approche nécessite selon lui un partenariat public-privé solide. Et ce, pour favoriser des investissements prenant en compte l’impact social parallèlement aux retours économiques.
Il a fait savoir qu’un nouveau fonds japonais d’impact public-privé visant à accélérer les investissements japonais en Afrique verra bientôt le jour. Il permettra de consolider l’écosystème africain de start-up opérant dans les secteurs technologiques et environnementaux.
Pour sa part, Muto Kohei, COE de Double Feather Partners Co, a estimé que le premier rôle de l’innovation est de changer les sociétés. Ainsi que de favoriser un bien-être social. Le progrès économique suivra, car, toujours selon lui, une société épanouie est une société qui investit, innove et se transforme.
Avec TAP