La masse salariale du secteur public a été quadruplée pendant la dernière décennie. C’est ce qu’affirme le président du Cercle des financiers tunisiens (CFT) et professeur en économie à l’Institut des Hautes études commerciales de Carthage, Abdelkader Boudriga. Il revient également sur l’inflation en Tunisie.
Ainsi, il affirme que le montant passe de 6 millions de dinars à 22 millions de dinars. Dans le même sillage, il estime que les augmentations salariales ne se sont pas accompagnées d’une hausse de production.
La faiblesse de l’Etat, la baisse de la cadence des circuits de distribution, la baisse des recettes en devises et celle du volume des investissement étrangers, les difficultés rencontrées par les entreprises ont contribué à la hausse de l’inflation. Il relève, par ailleurs, les répercussions de la crise russo-ukrainienne. Et ce, sur les prix des produits de première nécessité et les prix des hydrocarbures.
A cet égard, estime-t-il, la solution ne consiste pas à augmenter encore les salaires. Mais plutôt à améliorer le service public; notamment le transport, la santé et l’éducation. Dans ce sillage, il affirme que le taux d’inflation de 8% est un taux très élevé. Soutenant que le taux d’inflation ne devrait pas dépasser 3%. « L’augmentation du taux d’inflation lèse en premier lieu la classe moyenne et défavorisée. Tandis qu’il contribue à l’essor de la richesse de la classe aisée », conclut-il.