« Maintenant la balle est dans le camp du Maroc, car c’est lui qui a déclenché la crise diplomatique« . C’est ce qu’affirme le directeur du Centre arabe de recherche et d’analyse politique et sociale (Caraps) de Genève, Riadh Sidaoui. Il s’exprimait lors d’une émission sur la chaîne arabe Al Mayadeen.
« Le communiqué du ministère des Affaires étrangères tunisien est bien fondé et ne pose aucun problème au niveau légal ». Ainsi lance Riadh Sidaoui. D’ailleurs, il ne s’agit pas de la première fois que le président de la République arabe sahraouie démocratique, Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali participe avec le président marocain Mohamed VI aux sommets africains, rappelle-t-il.
La réception de Kaïs Saïed à Brahim Ghali à l’aéroport est protocolaire. A l’instar de sa réception de tous les présidents venus participer à la TICAD 8, poursuit-il. « Le Maroc avait quitté l’Union africaine en 1984, car elle reconnait le Front Polisario et porte atteinte aux intérêts marocain. Mais pourquoi, est-il donc revenu en 2017 ? », s’interroge encore le spécialiste tunisien.
De ce fait, le politologue soutient que le Maroc suite adhésion de nouveau à l’UA doit accepter les règles du jeu. Et notamment le fait que l’UA reconnait la République arabe sahraouie démocratique.
Revenant sur l’image du président tunisien, le politologue tunisien affirme que « les autorités marocaines ne regardent pas d’un bon œil Kaïs Saïed. Car c’est l’un des aigles de l’anti-normalisation. Contrairement au Maroc qui a opté pour une normalisation militaire et économique à la fois ».
Alors évoquant le sujet de la normalisation avec l’entité sioniste, Riadh Sidaoui affirme que contrairement à la normalisation initiée par l’ancien président égyptien Anouar el Sadat, le Maroc passe à une normalisation traduite par des partenariats et des accords économiques.